Encore une pause d’où il est difficile de partir…  La météo m’avait conduit à prolonger l’arrêt chez Christelle et Anthony, puis Stéphane Blaise qui m’a invité à son émission « La Cara’Vane passe » sur la webradio « Allô la planète ». Stéphane a fait le Tour de France avec son âne Marius, durant 3 ans. C’est un peu grâce à lui que je fais ce tour de France. Son aventure, que j’ai suivi sur son blog, et ses vidéos YouTube (https://youtube.com/c/HeureuxMarius07) m’ont beaucoup aidé. J’y ai pris de nombreux conseils qui m’ont été très utiles dans la préparation du voyage et encore aujourd’hui. Avec évidemment les conseils avisés de Michel et Natacha de l’asinerie du Tremble à Braize (03). Alors parler avec Stéphane et participer à son émission, c’est un peu comme si un fan de Téléphone était invité à faire un duo avec Jean-Louis Aubert ou Louis Bertignac, je me sens à la fois fier et intimidé. Je vous invite donc à télécharger l’application (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.icreo.llolaplante) et partager avec nous ce moment où écourter le podcast quand bon vous semble.
Ceci dit, la route est encore longue et même si la Normandie est jolie, il faut avancer. Alors on reprend les automatismes, séance photo avec Christelle pour le journal de Julie et le blog de Allô la planète et c’est parti. Enfin, un dernier café pour la route… Après la pause déjeuner à Épinay-sur-Odon, nous sommes interpellés par une enseignante qui propose à Honoré de rencontrer les élèves. Pensez bien qu’il ne s’est pas fait prier, il a même failli s’endormir sur mes genoux, bercé par les papouilles des enfants, émerveillés par cette belle rencontre. Les chemins sont escarpés, humides, ruisselant même. Au moins, c’est formateur pour Honoré qui jusqu’à présent avait peur de l’eau. Bon, on n’est pas à passer des gués ni des passerelles, mais il a fait de gros progrès et je suis fier de lui. Ce soir nous sommes accueillis par le maire de Gavrus qui nous propose un terrain communal, un ancien arboretum. L’édile nous raconte un peu l’histoire de sa commune et de la commune voisine, qui ont été les lieux d’affrontement terribles lors de la seconde guerre. Nous sommes tout près des plages de Normandie. « La terre était rouge du sang des combats » relate l’élu. Je sens une certaine émotion dans ses propos, lui qui est né ici et dont les ancêtres ont connu ces combats sanglant contre les Allemands. La nuit est tranquille pour moi, pour Honoré c’est une autre question, il y a des chevaux à côté, il est stressé. Tellement stressé qu’il s’enroule autour d’un arbre et finit la nuit coincé. Du coup ce matin monsieur a faim et n’arrête pas de tirer pour manger sur l’accotement. Pas de chance pour lui, ce matin c’est beaucoup de routes et donc impossible de s’arrêter pour un complément de repas. Il faudra attendre la pause de midi pour être rassasié.
Nous contournons Caen par l’est pour éviter les passerelles. En contrepartie, nous devons passer par-dessus des autoroutes, périphérique ou des voies de chemin de fer, ce qui est moins agréable mais nécessaire. La journée est longue et les bivouacs rares. Alors j’appelle la mairie de Soliers qui me propose le jardin de l’ancien presbytère. Je suis accueilli par une adjointe et le technicien municipal qui m’ouvre l’eau et les toilettes publiques.