Les côtes et les descentes sont de moins en moins dures, plus courtes aussi. L’horizon est plus loin. Et je me dis « c’est quand qu’on voit la mer ? » Je m’arrête à Bussière-Badil bivouaquer près d’un lavoir avec l’accord du maire. Tout près il y a des bennes de collecte de verre, papiers et emballages, et je constate que bon nombre de villageois viennent à pied, parfois en voiture, trier leurs déchets consciencieusement.
Je poursuis mon chemin et croise des colonies de vacances. Je parle des déchets aux moniteurs, les gamins sont plus intéressés par Honoré.
On traverse Montbron, nous sommes en Charente, et trouve un bivouac conseillé par un voisin, près d’une source. L’endroit est magnifique, mais il y a des traces de pas de sangliers qui doivent venir s’abreuver ici. J’espère qu’ils ne viendront pas cette nuit. Le voisin vient voir si je suis bien installé, le lendemain matin la belle-sœur viendra me saluer, elle a parcouru plus fois les chemins de Compostelle et me donne quelques conseils. Nous commençons à découvrir le vignoble charentais.
On marche moins l’après-midi, la chaleur est écrasante. On traverse Vilhonneur dont l’histoire douloureuse de la seconde guerre est largement évoquée, puis nous arrêtons à Pranzac au stade municipal. Le soir je suis rejoins par Jean-Paul qui m’hébergera à Angoulême le temps de faire quelques courses et tâches administratives. Jean-Paul à lui aussi parcouru le GR4 avec son âne, d’Angoulême à Vulcania. Il m’apporte une bière bien fraîche qui fait un bien fou.