Depuis septembre je ne cessais d’y penser, repartir marcher sur le GR30 et faire l’ascension du Puy-de-Dôme.

En ce 9 juillet, c’est enfin le départ. Ce qui m’attend plus de 100 km à parcourir.

Arrivé au parking du lac Chambon, près de Murol, je gare la voiture, enfile les chaussures de marche, et c’est parti. Le début de la rando me fait longer le lac. La mise en jambe est progressive. Mais dès la route atteinte, je suis face à un escalier (un vrai avec des marches) que je dois gravir pour rejoindre le GR30 (que je ne suivrai pas longtemps, mais que je vais rattraper au lac de Servières via le GR441). La première difficulté me permet d’atteindre la Dent du Marais qui offre une vue magnifique sur Murol et son château ainsi que sur le massif du Sancy. La chaleur commence à se faire sentir et j’adapte mon rythme de marche. Première petite pause à Beaune-le-Froid pour compléter les gourdes d’eau fraiche. Je poursuis lentement en cheminant entre les prés où paissent les vaches avec lesquelles est produit le Saint Nectaire. Le chemin offre une vue incroyable, mais peu d’ombre jusqu’après Saigne. Une petite montée agréable, puis une descente escarpée. Je suis vigilant sur cette partie gravillonneuse… malgré tout je glisse et m’égratigne le genou. Aïe… mais rien de grave à première vue. Je profite de l’ombre et de midi approchant pour faire une pause déjeuner et nettoyer les petits bobos. Je poursuis la descente vers Mareuge où je fais l’appoint d’eau à la fontaine du village, puis Saulzais-le-Froid. Cette portion du chemin n’est pas a plus agréable à parcourir parce que pratiquement toujours à découvert tant du soleil que du vent, mais elle offre une vue surprenante.

À partir de Pessade, l’ombre est plus présente, mais la journée de marche et le sac à dos trop lourd (15 kg) commencent à faire leurs effets. Je profite de la fontaine pour me rafraichir après qu’un randonneur accompagné de son âne en ont fait de même. Quel bonheur ce doit être de randonner avec son âne ! C’est décidé il faudra que je tente cette expérience avec Titus, l’âne de ma femme.
La forêt est très agréable, j’apprécie l’ombre et les odeurs de pin. J’avance tranquillement jusqu’au Lac de Servières ou j’espère poser la tente pour bivouaquer. Mais il y a du monde, principalement des jeunes qui viennent passer la soirée ici entre amis et des Hollandais qui campent sur le parking. Je sens que la nuit ici ne sera pas calme. Je fais quand même une pause les pieds dans l’eau et poursuis ma route en espérant trouver un spot tranquille pour la nuit. Effectivement, quelques kilomètres plus loin je trouve le lieu idéal avec vue sur le Puy-de-Dôme.
Je m’installe tranquillement, pose le sac, les chaussures… me mets à l’aise. Puis je fais un rapide tour du site pour vérifier que je ne risque pas d’être dérangé pendant la nuit. Un bourdonnement attire mon attention. J’espère que je ne suis pas proche d’un nid de frelons qui pourrait vite gâcher ma nuit. Rien en vue. Je reste vigilant. Le coucher de soleil est magnifique, des montgolfières tournent autour du Puy-de-Dôme. Je dîne et me couche rapidement, demain la journée va être longue. L’objectif est d’arriver le plus près possible du symbole du département. En effet, un groupe Facebook propose d’assister au coucher du soleil au sommet du Puy-de-Dôme demain soir. Je crains ne pas pouvoir y arriver, la distance qui m’en sépare, le dénivelé et l’impossibilité de dormir en haut sont autant d’obstacles à la réussite de cette rencontre.