Avec ce temps, les affaires ne sont pas sèches le lendemain. Je choisi donc une nouvelle journée de repos au camping d’Aix-sur-Vienne. J’en profite pour faire quelques courses et repos. Enfin, ça c’était le programme, l’après-midi a été ponctuée par un match de beach volley. Donc pour le repos, zéro.

Le surlendemain on reprend la route et pour la première fois depuis Saint Amand, je ne suis plus les coquilles du chemin de Compostelle. Bien que par endroit le GR4 en soit une variante. J’ai d’ailleurs une pensée pour Sylvain Dubois qui a un mauvais souvenir sur l’autre extrémité de ce chemin. Je comprend encore plus sa douleur quand il a perdu son anesse.
Les paysages changent, l’horizon s’elargi, les maisons sont moins cubiques, les toitures en tuiles rouges remplacent les ardoises noires. Je commence à entendre l’accent du sud-ouest, pas de doute, on a bien avancé. Bon par contre au niveau de l’accueil, le premier bivouac est étrange. J’arrive dans un hameau,  demande à une dame si je peux m’installer sur un bout de terrain qui semble communal. Elle me répond avec un accent anglais de demander au paysan voisin. D’un ton rustre il me répond que je peux, mais je ne le reverrais pas. En même temps vu l’hygiène du type j’aurais refusé l’apéro. Du coup je retourne voir l’anglaise pour un seau d’eau pour Honoré, je n’aurais rien de plus.

On part vite de là mais le gué est trop profond et la passerelle trop étroite. Détour pour commencer la journée. On passe par Saint-Laurent-sur-Gorre en direction d’Oradour-sur -Vayre. Je rencontre dans un hameau, un type qui me propose de venir le rejoindre. Jean-Michel vient de Lauzère avec son âne et sa cariole. Il va à Nantes. Baptiste me conduit dans un champ, mais impossible d’y monter la tente, des trous, des bosses, des crottes… Il me conduit dans un autre champ à l’autre bout du hameau où nous sommes accueillis par deux chevreuils. Je m’installe puis vais chercher de l’eau. Il me rempli les deux seaux à moitié puis s’en va. OK étrange l’accueil par ici.

Le lendemain nous partons tôt. La journée est ensoleillée, chaude même. Le midi on fait une grande pause et nous arrêtons assez tôt. On trouve un bivouac près d’une source, la maison est abandonnée mais les voisins me disent de m’installer là. Repos total et rafraîchissant.