Ça y est, nous sommes en chemin depuis quelques jours déjà. Tout se passe bien malgré le premier obstacle du gué avec du courant à 3km de la maison. Ensuite j’ai fait la première erreur de mal équilibrer les valises. Il m’a donc fait comprendre que je devais débâter, mais pour redémarrer la présence de 2 jeunes à beaucoup aidé, notamment pour passer la passerelle qui raisonnait et traverser la route à grande circulation. Merci à eux pour le détour et le temps accordé. Et première leçon pour moi, il existe une vraie générosité sur le chemin. En demandant un lieu de bivouac, un particulier nous a proposé son terrain et de l’eau. Première nuit au calme.
Le lendemain on refait le plein d’eau au cimetière de Verneuil, les passants nous saluent. On progresse bien mais difficile de trouver du ravitaillement en eau et un lieu pour bivouaquer. Finalement au détour d’un chemin, je demande de l’eau à deux dames. « C’est Honoré » me demandent-elle ? Oui mesdames. Merci à Stéphanie Ménage de la Montagne et son article quiva été beaucoup lu. Hélène et Eliane, deux frangines, nous ont reconnu et immédiat proposé de l’eau. Un accusées chaleureux qui nous nous bien remonté le moral a un moment où il commençait à faiblir. Déçues de ne pas pouvoir nous proposer de terrain, elles nous accompagnent chez Alexandre, leur gentil voisin qui nous accueille à son tour comme des princes. Ce jeune trentenaire renove une maison avec goût et nous laisse une partie du terrain tondu pour ma tente et plus haut pour Honoré. Eau à volonté, et en plus je suis invité à l’apero et manger. Le grand luxe. Merci à ces trois personnes qui ont égayé notre journée.
On était tellement bien qu’on n’avait pas envie de partir, mais on a une mission. Nouvel obstacle pour Honoré, traverser la RCEA avec son flot de camions sur un pont. Là il à eu peur à en glisser des 4 pieds sur le pont. Heureusement des ouvriers chargés de travailler à l’agrandissement du pont ont détourné son attention. C’est passé. Ouf. C’est incroyable comme le chemin place les bonnes personnes au bon moment, au bon endroit. Ensuite nous suivons une transhumance de génisses sur quelques mètres. Avant de rencontrer encore des personnes agréables et bienveillantes. Comme ce petit garçon et son papa qui ont fait un bout de chemin avec nous, faisant oublier à Honoré sa phobie des vélos. Toutefois la route était encore longue avant d’enfin trouver un lieu de bivouac. Mais quel lieu ! Un centre équestre avec gite. Annelou et sa maman Véronique nous ont accueillies avec une grande bienveillance et générosité. Et leur regard professionnel rassurant. Merci à elles que j’ai quitté la gorge serrée.