Jérémy nous accompagnera presque jusqu’à l’Aiguillon-sur-Mer. Un peu de route puis les touristes. On avance moins vite, en permanence interpellés par les vacanciers et commerçants du coin sur notre périple. Mais ça fait parti du jeu. La journée est longue et chaude et il est tard quand je commence à chercher un bivouac. Trop tard pour appeler la mairie au cas où je ne trouve rien. Et à ce moment là, Geneviève et ses petits enfants Charles et Eliot, viennent saluer Honoré. On discute brièvement, la petite famille s’apprête à se rendre à la plage. Je reprends mon chemin et suis rattrapé par Charles qui vient me proposer de bivouaquer dans le jardin. A son sourire, je ne peux pas refuser, demi-tour. Christian, le grand-père, me conduit dans son jardin et part rejoindre le reste de la troupe à la plage le temps que je m’installe. A leur retour, Geneviève m’invite à dîner tandis que Anne-Claire et Paul, les parents des enfants, reviennent à leur tour avec le canoë. Paul a vécu quelques temps dans l’Allier. Rapidement la conversation s’engage et les questions fusent. Alexandre rejoint la famille. Je suis super bien accueilli par tout le monde, le dîner était parfait, Honoré adorable bien qu’un peu à la diet’. Ça lui fait du bien, ces derniers temps il a un peu trop mangé. La nuit est agréable, je suis bercé par les vagues juste derrière la dune au fond du jardin. Honoré quant à lui, se demande quel est ce bruit qui semble l’effrayer. Au petit déjeuner, la conversation reprend, toujours aussi riche. Puis, Charles brosse Honoré qui adore ça. Encore une pause magique, un accueil royal avec une famille extra. Je repars avec des adresses pour mes bivouacs en Normandie. Wahou, quel aventure. Merci à tous. La journée démarre lentement, les vacanciers matinaux partent à la pêche ou font leur jogging. Pour la première fois, en arrivant près de la plage, une vieille dame m’engueule parce que j’encombre la piste cyclable avec mon âne. Je lui fais remarquer qu’avant d’être une piste cyclable c’est le GR 8 et que le chemin doit être partagée avec les piétons. D’autant qu’il y a la place de passer à côté mais il faut rouler dans le sable. Je lui explique que pour rouler sur une piste cyclable, il est nécessaire de savoir faire du vélo et accessoirement, lire une carte. Elle n’a pas aimé ma remarque, pourtant polie, mais les autres cyclistes et randonneurs ont bien ri. Ce matin, j’ai un rendez-vous téléphonique, je fais un point avec Stéphanie, journaliste pour La Montagne, qui nous avait fait un bel article avant notre départ. Elle en refait un autre sur notre aventure. Ensuite ce sera dunes prèsque toute la journée. Honoré s’éclate dans le sable mais je suis obligé de rebâter car il le fait trop bouger, ce qui décale les tapis et pourrait le blesser. En route on nous propose de l’eau, ça fait du bien avec cette chaleur. J’arrive à Longeville-sur-Mer quand je croise Pascal et ses filles qui me proposent de l’eau également. Mais je cherche plutôt un bivouac. Il me propose alors son jardin. Le terrain n’est pas grand, mais ça nous suffira. Une bonne douche relaxante et je suis invité au barbecue. J’adore ma vie de vagabond. Debout de bonne heure, je pars tôt car je veux me rapprocher au plus près des Sables d’Olonne, je dois y retrouver Stéphanie @gadji qui m’avait reçu chez elle à Orval, au début de notre aventure. On arrive dans marrais, paradis des oiseaux. Mais au bout, il y a une passerelle. Hier j’avais entraîné Honoré sur une longue partie en bois le long des dunes. Même fabrication que les passerelles, même raisonnance, mêmes vibrations. Je l’avais encouragé et vivement félicité d’avoir parcouru plus d’ un kilomètre dessus. Mais là ce n’est pas du sable, c’est de l’eau. Impossible de passer. Seulement c’est une piste cyclable et ça circule. Une famille s’arrête et me propose son aide, j’accepte. Tout le monde s’y met, même les enfants. Toutes les méthodes sont tentées, friandises, gilet sur les yeux, bruitages pour lui faire peur et enfin la force avec la grande longe. A quatre pour tirer la longe derrière les fesses, il s’assoit. Obligé de faire demi-tour. 8 km de détours. Je suis dépité. Pause déjeuner, je trouve un nouvel itinéraire sans passerelle. Mais il y en à bien une. Cependant il s’engage, avance de 4 mètres puis fait demi-tour en me renversant. Encore un détour. Là je n’en peut plus, il faut trouver vite un bivouac. J’arrive à Talmont Saint Hilaire, appelle la mairie pour demander un terrain communal. « On n’en a pas, enfin si l’étang, je vous passe la police municipale pour demander l’autorisation ». Ça sonne, puis ça raccroche. Je rappelle… personne ne répond. Je poursuis ma route et passe devant un labyrinthe géant. Je ramasse un paquet de chips près du parking, un voiture s’arrête. C’est Angélique la gérante, qui me propose à boire. Merci mais je suis hs, j’ai besoin d’une pause. Et comme je n’ai pas de pass sanitaire, impossible d’entrer. Alors elle me donne un sac rempli du repas du soir et petit déjeuner de demain, un plan pour aller à son terrain tout près. Wahou ! Plus tard je suis rejoint par son mari Alexandre et ses enfants Mikael et Bastien avec leur petite chienne Neige. Un moment sympa d’échange dans ce cadre idyllique. Pour une fois que je veux partir tôt, Honoré se couche au moment de bâter. C’est qu’on a une journée chargée et des rendez-vous. D’abord, on doit retrouver Stéphanie qui nous avait hébergé à Orval et aidé à passer l’autoroute A71. Elle est dans le coin pour accorder des accordéons (www.nouvelaccord.com). C’est un grand plaisir de la revoir. Encore une fois elle m’invite à manger, merci Stéphanie. La balade et le déjeuner ont été un moment très agréable mais trop bref. Ensuite je dois rencontrer Dominique qui est à la veille de partir à Compostelle. Il fait le chemin en récoltant des fonds pour la SNSM (https://www.facebook.com/lepetitprincedecompostelle/). Une superbe rencontre et un beau partage entre deux randonneurs, pèlerins. Renconte brève mais qui me conduit chez Annie et Alain avec qui j’ai des attaches communes. Il est originaire de l’Allier, mais a été boucher à Intermarché Orval. Là encore je sis accueili comme un prince, repas local (jambon de pays…) et délicieux, tellement de choses à dire… Merci.