Juste avant d’arriver à Arzano, j’ai franchi la frontière entre le Morbihan et le Finistère. Ce sera le département le plus plus l’ouest de mon périple. Bon de toutes façons il n’y en a pas d’autre, mis à part les îles où Dom-Tom. Je pars tranquillement de l’asinerie, la tente n’est pas sèche à cause des brumes matinales, comme d’habitude. Je ne tarde pas, j’ai rendez-vous avec la correspondante locale pour un article sur notre périple. Honoré n’a pas envie de bosser ce matin, la bât a tourné, pourtant je l’ai bien pesé comme d’habitude, il est équilibré. Bref il est chiant. Je soupçonne qu’il a mal quelque part, il secoue souvent la tête, ne veut pas que je touche une oreille. Je le rassure, regarde doucement, ne voit rien… hier soir il avait mal à un antérieure quand je lui ai curé les pieds, mais ne boite pas, le pied n’est pas chaud, pas de trou non plus. Je désinfecte en surveillant sa réaction. Si ça pique il va bouger… rien, pas de réaction. Demain j’irais à la pharmacie, si c’est un début d’abcès, Hepar-Sulfur 5 CH fera mûrir rapidement. Je pense surtout qu’il me fait payer d’avoir insisté pour lui faire passer la passerelle la veille. Mais je reste vigilant. La marche reprend, il me test en permanence pour manger en route, je surveille sa démarche du coin de l’œil, tout va bien, le rythme est habituel, mais il tire. Thomas me rappelle pour me proposer de bivouaquer chez son fils qui vient d’acheter une jolie petite maison. Il n’y a ni eau ni électricité mais le système D fonctionne super bien. Je suis accueilli par Érine qui me laisse la maison ouverte le temps d’un rendez-vous. À son retour, elle m’offre une bonne bière et me parle de son travail d’éducatrice spécialisée et moi je répond aux questions habituelles. Érine me propose son Wi-Fi, le réseau est incertain par ici et je cherche à faire une semaine de wwoofing pour mettre Honoré à l’abri, la météo annonce une semaine de pluie et du vent pour ce week-end. J’envoie deux demandes à des hôtes tout proches. Y’a plus qu’à attendre. Louis rentre et me propose un duvet supplémentaire, la nuit s’annonce fraîche. Mais mon duvet devrait suffir. La nuit est en effet fraîche, environ 5°, mais c’est supportable. Je part vers 10 heures avec le soleil. J’appelle un des hôtes de wwoofing qui me dit de rappeler demain matin. Ha merde, c’est que l’itinéraire n’est pas le même… tant pi j’avance et espérant avoir une réponse de l’autre hôte. A midi, après la pause déjeuner je rappelle en expliquant que je dois organiser mon itinéraire. Il me rappelle et me confirme, je passerai une semaine dans ce lieu dont je parlerai dans un prochain post. En attendant, j’ai rencontré Caroline qui me voit hésiter sur mon itinéraire. Elle a fait Compostelle, elle connaît bien la rando. Au fil de la conversation, elle me propose de m’héberger. Elle n’a pas beaucoup de terrain, mais le voisin est absent et l’herbe haute, ça ne dérangera pas. Et moi j’ai droit au canapé au coin du feu. Elle part chercher une pizza pour la soirée avec son scooter électrique, le temps que je prenne ma douche. Je suis soulagé car la nuit va être froide et humide. Et vous connaissez la suite, j’ai passé une semaine à Le Stérou Parc Naturel