Je suis en pause à la ferme pédagogique de Château Gaillard chez Valérie et Alain.
Alain est scieur de long et possède une scierie mobile avec laquelle il arpente les routes de sa région pour débiter le bois qu’il abat également.
Valérie est agricultrice et AESH (Aide auprès d’Enfants en Situation de Handicap) dans un collège. Elle accueille des enfants des IME dans sa ferme afin de les aider dans leurs pathologies à atteindre des objectifs évalués avec une équipe pédagogique et/ou les éducateurs qui les suits.  Elle intervient également auprès d’EHPAD dans lesquels elle apporte paradoxalement un peu d’humanité grâce aux animaux. Même si c’est une activité professionnelle, le sourire sur les visages, le plaisir d’aller promener le chien ou juste le papouiller, caresser le lapin, la chevrette, les poules, les petits poussins… Réveillent tellement de souvenirs chez nos anciens qui changent de comportement en s’ouvrant spontanément. Quel cadeau ! Et cette générosité, cet amour des animaux et de l’humanité, ce profond respect de l’environnement et de l’agriculture biologique ! Quelle belle leçon. J’ai eu la chance de pouvoir accompagner Valérie lors de ses animations, merci pour cette découverte.
Je pensais m’arrêter là quelques jours, le temps d’entretenir le harnachement d’Honoré et les sacoches. Mais déjà en arrivant et en découvrant la vue et la nature préservée du lieu, j’ai compris qu’il allait être difficile de partir d’ici. Mais si le chemin m’a conduit ici, il y a bien une raison. Alors je lâche prise et laisse faire le temps.
Au lieu de quelques jours, j’aurais passé deux semaines à la ferme à faire du wwoofing et de belles rencontres. De ces rencontres qui font se remettre en question. Ça fait partie de l’aventure je suppose. Il est temps de repartir mais la météo en a décidé autrement… soit, je ne suis plus à une journée !
Les courses sont faites pour repartir et ici je découvre un appareil que permet de consigner les bouteilles plastiques et les bouchons, contre des bons d’achats dans la grande surface. J’en avais déjà entendu parler pour certains SuperU, ici c’est Leclerc, mais le principe est le même. Cela  confirme que c’est possible, que ça existe et que ce n’est pas un énorme investissement, sinon la grande distribution ne placerait pas un Euro dans ce projet. C’est bon pour porter notre projet de loi. Mais les sessions parlementaires sont closes, suite après les élections…