Enfin une journée sans pluie… c’est normal on arrive chez Poupou. Saint-Léonard-de-Noblat est une jolie ville, agréable à traverser. Réputée pour être le fief de Raymond Poulidor, la commune est aussi connue pour être un passage emblématique du chemin de Compostelle sur la voie de Vezelay. Mais j’ai un rendez-vous ! Je dois rencontrer Nathalie qui propose de nous héberger ce soir. Elle vient à notre rencontre avec Alain et nous décharge de nos sacs et sacoches. Heureusement car la sortie de Saint Léonard par la voie de Compostelle, est un vrai mur. Pendant ce temps, elle a conduit nos affaires à l’arrivée et nous rejoint en calèche tirée par Poly, accompagnée de Madeleine et Patrick. Nous suivons la calèche et Honoré ne semble pas intimidé. À l’arrivée, Honoré rencontre Igor, l’autre âne de Nathalie et moi toute la famille… Après un café reconfortant, Nathalie propose de passer un ruisseau avec Honoré. C’est Poly qui montre l’exemple, lui qui a longtemps hésité avant de passer également, s’avère être un bon professeur. Ouf ! Ça fera un soucis de moins à gérer pour la planification des trajets.
Impossible de repartir le lendemain, pluie non stop. Repos obligatoire.

Le surlendemain, une accalmie laisse espérer le départ. Merci à toute la famille pour l’accueil, il est temps de reprendre le chemin. Mais l’accalmie est de courte durée. J’hésite à suivre le GR 654 ou le chemin de Compostelle. Finalement je me rappelle des conseils « il faut avoir confiance au chemin, il t’apportera ce dont tu as besoin ». Ben j’avais pas demandé toute cette pluie ! Bref, je choisi le chemin qui me fait traverser Limoges. La bonne chose c’est qu’on a traversé l’A20 sans s’en rendre compte (en ville tout est protégé). Beaucoup de passants nous saluent. Mais pour la première fois on est interpellés de manière… cavalière… « Ho toi je t’appelle, je veux prendre une photo ». « Ben tu dis s’il te plaît connard » ! Ou encore le mec bourré qui manque de nous tomber dessus en sortant du bistrot et en échappeant sa bière. On a aussi eu droit à un photographe qui nous a suivi en prenant des photos sans rien demander. J’ai hésité à lui demander sa carte SD… mais bon on s’en fout.

J’en ai marre de marcher, impossible avec cette pluie de trouver un bivouac, compliqué de s’orienter en ville (les coquilles de Compostelle ne sont pas toujours faciles à trouver en ville) et le téléphone prend l’eau. Obligé d’aller au camping. Mais il est loin, Aix-sur-Vienne. On aura fait 35 kilomètres d’un coup, trempés, fatigués.