Alors que nous arrivons sur Saint Amand, Christiane et Armand sont venus nous saluer au lavoir du petit Marçais. Renconte trop brève d’amis qui me soutiennent depuis la première heure. Puis nous arrivons chez Marie-France et Christian, eux aussi soutiens depuis la naissance du projet. Nous arrivons tôt et déjeunons ensemble avant de monter la tente encore humide. La journée passe trop vite. Honoré dispose d’une grande pâture riche en herbe et en abris naturels pour se protéger des pluies. Avant de repartir Gwen, Flore et Élisabeth viennent nous saluer. Ça fait toujours chaud au cœur de recevoir un tel accueil et ça ne facilite pas le départ. Merci pour ces beaux moments. Mais l’étape sera courte, 7 km. Cependant c’est une étape de ville, on n’a jamais fait. On commence doucement le long du canal avant d’approcher du collège où l’animation urbaine commence. Tout se passe bien. Honoré montre quelques signes d’inquiétude au rond point de la route de Montluçon, embouteillé par la sortie du collège et la circulation de poids lourds. Mais tout se déroule assez bien.
Une petite pause pique nique au pieds du château de Montrond, puis nous retournons dans le brouhaha de la ville et la traversée du Cher. Le pont impressionne mon compagnon à grandes oreilles, mais ça passe. Trop tôt pour arriver sur notre bivouac, on passe faire un coucou à Alain avant de faire une pause dans le parc de la Loubière à Orval. Là nous sommes rejoins par Alexandra de  L’Écho Du Berry qui vient faire un reportage sur notre voyage. Je passe un peu de temps avec ma mère avant de reprendre la route, l’arrivée est proche. Nous sommes attendus par les parents de Stéphanie   et un amie qui nous accompagnent vers notre bivouac grand confort. Merci pour cet accueil rafraîchissant. Stéphanie nous rejoint et nous dînons ensemble. Mais je suis inquiet pour l’étape demain qui commence par la traversée de l’autoroute A71. Stéphanie qui a pratiqué longtemps l’équitation, propose de marcher avec nous le temps de passer cette épreuve. Je suis rassuré. Finalement tout c’est super bien passé. Nos chemins se séparent quelques kilomètres plus loin. Encore un aurevoir difficile. Merci pour ta patience.
Il fait chaud, les orages menacent. Je décide de m’arrêter de bonne heure afin de nous mettre à l’abri car la grêle est annoncée. Mais aucune réponse sur le chemin. Je poursuis jusqu’à un gué près d’un moulin. La cascade effraie cadichon qui fait demi-tour. Je ne peux pas lutter.
Nous sommes donc contraints à revenir sur Loye-sur-Arnon. Je rencontre enfin quelqu’un qui me dit de me rendre au magasin des 13 blés tenu notamment par Justine, éleveuse de chèvres dans le village. Je suis passé devant chez elle mais il n’y avait personne. À la boutique je rencontre Élois qui l’appelle. Elle m’attend. Ouf ! Mais l’orage monte, la pluie… Honoré ne comprend pas pourquoi je presse le pas. On arrive avant le déluge après 26 km sous la chaleur moite de l’orage.