J’avais rencontré Germaine au camping du Petit Bonheur où j’avais fais une pause agréable. Elle y était en vacances avec sa fille et son petit-fils et m’avait laissé son numéro et une adresse. Ces derniers temps, à la recherche d’un endroit pour faire une pause, j’avais retrouvé cette note dans mon carnet et trouvait le lieu idéalement situé. Je cherchais alors à la joindre et le lendemain elle me rappelait. Un vrai soulagement pour moi, et Honoré. Je suis reçu par Élisabeth, sa sœur, qui m’attendait sur le pas du portail avec sa fille Laurine rapidement rejointe par Patrice le papa de Laurine et un frère d’Élisabeth et Germaine, Maurice. Germaine arrive plus tard avec son compagnon Mohamed. Elle a dû accompagner son fils aux urgences pour une douloureuse colique néphrétique. Rapidement je me sens bien accueilli, dans une ambiance familiale. Le tutoiement est tout se suite de rigueur. A peine installé on me propose la douche et toutes les commodités. Une bonne bière dégustée lors des traditionnelles questions que posent mon voyage. Puis la partie de pétanque et l’apéro avant de passer à table. Ça fait du bien ! La soirée ne traine pas trop, je suis fatigué et demain la famille part à la pêche de bonne heure grâce à un coefficient de marée favorable. Ils me confient la maison. Je vais juste faire quelques rapides courses alimentaires et me reposer toute la journée. Le soir, malgré la fatiguante journée à la mer (pêche et baignade), Élisabeth prépare les palourdes pêchées le matin, avec des frites. Un régal. Le repos est total et le lendemain, Élisabeth me conduit faire quelques courses à Nantes. Vendredi on dîne tous ensemble, je leur fais découvrir la Truffade. Samedi je vais faire le touriste et découvrir la grande ville, l’imposant château de Anne de Bretagne, la cathédrale que je n’ai pas pu visiter car elle est toujours fermée, suite à l’incendie de 2020. Dimanche je repars. Encore un départ difficile, j’ai été accueilli comme un membre de la famille, c’est touchant et ça rend la situation émouvante. La gorge est nouée, les mots ne sortent pas. Mais il est temps. Kenavo ! Comme on dit par ici. Les premiers kilomètres ne sont pas les plus agréables car il faut traverser une zone industrielle. D’ailleurs je suis rapidement confronté à ma mission de ramassage des déchets, mais il y en a trop et Honoré a peur de tout, vélos, voitures, joggeurs… ça lui passe au bout de quelques heures. Enfin prèsque, il faut se remettre en mode travail. Une fois le périphérique et les autoroutes traversées, c’est déjà plus calme, et heureusement pour nous, on est dimanche. J’ai du mal à réaliser qu’on est déjà au nord de la Loire, ces semaines sont passées super vite. Il faut que je ralentisse, alors je me suis inscrit sur un site de woofing (wwoof.fr). Ça m’obligera à m’arrêter plus souvent et permettra à Honoré d’être au calme et à l’abri. La journée de reprise se déroule tranquillement jusqu’à Sucé-sur-Erdre où je bivouac au bord de l’Erdre.