La semaine de pause au Parc Le Stérou à été agréable même si j’ai un peu bossé puisque je faisais du wwoofing, je me suis reposé quand même. Le départ, comme après chaque pause, est toujours riche en émotions mais il faut bien une fin. Il est temps de repartir du Stérou en passant par Le Faouët avec Honoré. La traversée de la ville se passe bien, on reprend peu à peu nos habitudes de ramassage de déchets, mais Honoré est en mode test, pas en mode travail. Ça reviendra ! La journée est courte, une petite quinzaine de kilomètres, et je m’arrête à une charmante chapelle, malheureusement inaccessible à cause des marches. Mais de l’autre côté de la rue, trois personnes m’envoient des félicitations sur Honoré. Je fais demi-tour et suis invité à bivouaquer ici. C’est un site énergétique où se déroule un grand festival de chamanisme, chaque année en juillet. Greg m’invite à déguster sa spécialité, les frites. En effet, elles sont délicieuses et Claire nous rejoint pour la dégustation. Le lieu est fréquenté par une femme médecine, des chamanes, énergéticien.ne.s, spécialistes en lithotérapie… bref le salon du bien être pour moi tout seul. Au matin, Sergil, ancien cuisinier en reconversion en soins énergétiques, m’offre quelques crêpes et de la confiture de mûres maison. Greg m’offre une pierre, je suis particulièrement touché de son geste. Honoré traine encore un peu ce matin, pourtant il avait largement assez à manger cette nuit, je pense qu’il me t’est encore. Le midi Yann vient discuter avec moi lors de ma pause déjeuner, il habite à côté et est intrigué par ma démarche. Je repars tard, du coup la journée sera courte. Je trouve un bivouac près d’une chapelle, encore, ça devient une habitude… non, mais finalement c’est tranquille. Une riveraine m’offre de l’eau et un bon café, le top. C’est un chien qui jappe après Honoré qui me sort du duvet. Un dame le promène comme chaque matin pour prendre quelques pommes dans le pré de la voisine, avant qu’elle ne se lève. La tente est humide, j’ai maintenant l’habitude. Les chemins sont magnifiques et variés, mais gorgés d’eau. La Montagne noire, que je traverse aujourd’hui, a été une montagne qui devait culminer à plus de 8.000 m d’altitude il y a quelques centaines de millions d’années, selon les géologues. À nouveau, je marche sur un chemin de Compostelle, toujours à contresens. Mais ça fait plaisir de revoir des coquilles. La journée se termine au milieu du balais des moissonneuses qui récoltent le maïs pour l’ensillage. Au milieu de tout ça, je trouve un terrain communal planté de pommiers. Je me renseigne chez les riverains qui confirment que je peux bivouaquer ici. Philippe me propose l’eau, me fait déguster son cidre maison, et m’offre un café. Je lave mon linge qui sent le vagabond et commence à tracer les prochaines journées de marche quand une voiture arrive. Une famille, riveraine de mon spot du jour, vient saluer Honoré. Émilie et Gaël, les parents, Dunvel (prononcer Deunevelle, c’est un prénom féminin breton) et Corentin les enfants, sont ravis d’avoir ce nouveau voisin. La charmante famille rentre d’un mariage et me fait profiter de la distribution des surplus alimentaires du week-end. Un beau plateau repas, délicieux, que je déguste en rédigeant cet article et en conservant le reste pour le petit déjeuner et le déjeuner de demain.